Elle a su qu'elle voulait devenir ophtalmologue lorsqu'elle a reçu sa première paire de lunettes à l'âge de cinq ans. Le cabinet de l'ophtalmologiste, avec son équipement optique, et sa capacité à revoir le monde, c'était comme de la magie. Danielle Beleho, originaire de Yaoundé, au Cameroun, a voulu partager cette expérience avec d'autres. Cette expérience a changé sa jeune vie.
Danielle a participé au premier cours de chirurgie de la cataracte dispensé en collaboration avec l'Institut ophtalmologique Magrabi ICO du Cameroun, qui utilisait le simulateur de chirurgie oculaire HelpMeSee pour l'acquisition rapide et sûre de compétences chirurgicales. Danielle et trois autres stagiaires ont appris une technique moderne appelée "Manual Small Incision Cataract Surgery" (MSICS) pour enlever les cataractes. La MSICS est plus sûre pour les patients et moins coûteuse, car le coût est un facteur essentiel dans ces cas où de nombreux pauvres n'ont pas les moyens de payer leur traitement.
Conscient que le problème de la cécité due à la cataracte nécessitait une attention particulière, le Cameroun a adopté le "droit à la vue" de l'Organisation mondiale de la santé en 2002. En 2017, l'Institut ophtalmologique Magrabi ICO Cameroon, l'hôpital où travaille le Dr Danielle Beleho, a été créé par l'Africa Eye Foundation grâce au fondateur et principal donateur, le Dr Akef el-Maghraby. Magrabi est le premier d'un réseau d'hôpitaux de soins ophtalmologiques intégrés qui seront construits dans toute l'Afrique. En créant Magrabi, le Dr el-Maghraby a déclaré : "Mon objectif est de rendre les soins ophtalmologiques de haute qualité accessibles au peuple camerounais, quelle que soit sa capacité à payer".
Si ces initiatives progressent, la cause fondamentale de la forte prévalence de la cécité par cataracte au Cameroun n'est toujours pas prise en compte. Il n'y a que 3,6 ophtalmologues par million d'habitants au Cameroun. À titre de comparaison, les États-Unis comptent plus de SO ophtalmologues par million d'habitants. Ce chiffre est plus de dix fois supérieur à celui du Cameroun. Il n'y a tout simplement pas assez de chirurgiens de la cataracte au Cameroun pour traiter les personnes touchées. Les anciennes techniques utilisées par de nombreux chirurgiens de la cataracte qui opèrent les pauvres doivent être améliorées et remplacées par des procédures plus sûres et moins coûteuses qui peuvent être pratiquées plus souvent. C'est là que la mission de formation de HelpMeSee renforce l'excellent travail que Magrabi peut accomplir.
Danielle a appris les étapes de construction du tunnel de la procédure MSICS sur le simulateur de chirurgie oculaire avec le Dr Jean-Marie Andre et les médecins de HelpMeSee au centre de développement de HelpMeSee à Mumbai, en Inde. La procédure MSICS est particulièrement adaptée au Cameroun. Il faut moins de 30 minutes pour l'effectuer. La MSICS permet de réduire les complications par rapport à l'ancienne forme de chirurgie de la cataracte, l'extraction extracapsulaire de la cataracte, grâce à son incision auto-obturante. La cécité due à la cataracte et les 20 millions de personnes touchées ne seraient pas un problème si nous pouvions former davantage de professionnels de la santé oculaire comme Danielle. C'est pourquoi nous avons besoin de votre soutien continu pour des formations supplémentaires en Afrique et pour l'installation de notre simulateur de chirurgie oculaire dans les instituts d'enseignement afin d'augmenter et d'améliorer leurs capacités de formation à la chirurgie de la cataracte.
L'un des premiers patients de Danielle après sa formation était Mvondo. Les produits de Mvondo lui avaient été volés sur le marché de l'agriculteur au Cameroun en raison de sa perte de vision due à la cataracte. Ayant recouvré la vue, Mvondo s'est sentie à nouveau en sécurité.
Votre don d'aujourd'hui soutiendra la formation de chirurgiens de la cataracte locaux comme Danielle Beleho, qui peuvent aider les pauvres.
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